vendredi 23 octobre 2009

23/10/09 La salamandre

124 minutes

réalisation : Alain TANNER

Scénario: Alain TANER et John Berger (John Berger a participé au scénario de Jonas aura 25 ans en l'an 2000 (1974) et Le milieu du monde (1972))

Année de sortie du film: 27 Octobre 1971

Presenté par Karine Sixset


Chez Karine

Avec Bulle Ogier, Jean-Luc Bideau, Jacques Denis, Véronique Alain, Marblum Jequier, Marcel Vidal

Photo : Sandro Bernardoni, Renato Berta

Musique : Patrick Moraz


Pierre Journaliste est contacté pour écrire un scénario
pour la télévision suisse à partir d'un fait divers qui s'est déroulé
2 ans plus tôt. Une jeune fille Rosemonde fut accusée d'avoir tirée
à la carabine sur son oncle qui l'hébergeait. Le procès se termine
par un non lieu. Pierre appelle à la rescousse Paul, un ami écrivain.
Chacun à leur manière, ils vont aborder le sujet (la jeune fille).
l'un en partant à la rencontre des protagonistes pour les interviewer; l'autre en imaginant les personnages et leur actes à partir de quelques éléments connus.


La bande annonce :




Karine : "Pourquoi j'ai choisi ce film : il y a Bulle Ogier (comédienne fétiche de Duras) - encore une fille mal dans sa tête - et parce qu'il fait référence à un film déjà vu au ciné club

Question:

Comment changer la société pour qu'elle s'adapte à vous?
Est-ce qu'on peut encore rencontre l'autre par hasard?
Qu'est que le cinéma fait pour vous?

Alain Tanner


















ITW d'Alain Tanner à la Cinémathèque suisse :




ITW d'Alain Tanner sur la Salamandre


Critique du film


Petit suisse devenu grand




vendredi 2 octobre 2009

2/10/09 Ce vieux rêve qui bouge

Ce vieux rêve qui bouge d'Alain Guiraudie

2001

Présenté par Alain Delbos

Chez Alain

avec Pierre-Louis Calixte, Jean-Marie Combelles, Jean Segani, Serge Ribes et Jean-Claude Montheil

L'avis d'Allo-Ciné

Dans une usine sur le point de fermer et dans laquelle il ne reste plus qu'une poignée d'ouvriers, un jeune technicien vient démonter une dernière machine. Tandis qu'il travaille, les ouvriers attendent la fin de la semaine en bavardant et en se promenant. Mais attention, ils ne font pas que ça non plus. Parce que, dans cette usine, il se passe des drôles de choses.

Ce vieux rêve qui bouge est un film ambitieux, trop sûrement. Tout d'abord, il pose l'éternelle question : comment montrer l'ennui sans ennuyer le spectateur ? L'usine se meurt et c'est bien une ambiance morbide qui s'en dégage. Les ouvriers vivent les jours les uns après les autres sans perspective réelle pour l'avenir. Ils échangent des banalités sur un ton monotone. Pour rompre cette atmosphère, Alain Guiraudie nous montre la naissance d'un désir, celui d'un jeune homme pour son patron. C'est en choisissant de peindre l'homosexualité dans un milieu ouvrier, là où on ne l'attendait pas, qu'il contourne les clichés d'un sujet de plus en plus en vogue au cinéma. Mais, son discours paraît un brin utopique. Autant de tolérance et de compassion, dans un monde souvent hostile aux gens différents, relève bien du rêve; mais un rêve triste. Bien que son style tende vers le documentaire, il ne semble laisser aucune place à la spontanéité. Les plans, parfois graphiquement beaux, s'enchaînent sans la moindre vivacité. Les comédiens récitent(....) La film a toutes les chances de laisser le spectateur perplexe, ne sachant plus très bien s'il s'agit d'un conte moderne ou d'une fable réaliste.

L'avis du présentateur

Avec sa manière de filmer "l"air de rien", Guiraudie a réalisé un film à la force tranquille qui charme le spectateur comme certains savent charmer le feu. A propos du sujet du film, on pourrait imaginer un scénario similaire dans un univers mixte. Dès lors, on, s'attarderait moins sur le contexte masculin (et homosexuel) du film qui d'une certaine manière est simplement contingent. Du point de vue artistique, ce choix contribue à rendre le désir plus visible et c'est peut-être là le sujet du film : la classe ouvrière comme espace de désirs et de renoncement, qu'il s'agisse du désir de l'autre, de son corps, du rêve d'une autre destinée professionnelle ou de l'envie d'avoir une 406. Le rêve opposé à un renoncement pragamatique : "j'y ai pensé, c'est tout", dit un des personnages à propos d'un autre métier et d'une autre vie qu'il aurait pu avoir. Si dans le film, certains personnages rêvent, espèrent, désirent, d'autres se chargent de les ramener à la réalité même s'ils les accompagnent dans le rêve parfois : "disons que vous avez extrapolé".

A la critique précédente je préfère celle de Frédéric Bas dans Chronicart "Ce vieux rêve qui bouge libère le spectateur de ses réflexes (l'usine, les ouvriers, encore un film social) et lui fait presque oublier de quoi ça parle. En cuisine, on dirait que Guiraudie laisse reposer (le sens) avant de servir."

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